mercredi 27 août 2014

Non-binarité et accord en genre

La France a un retard certain sur la question de la non-binarité et celui-ci n'est pas forcément dû à la population francophone mais plutôt à la langue elle-même qui, par sa complexité, ne se prête à aucune modification drastique. Car, oui, ajouter un, voire des pronoms signifierait revoir tous les accords en genre et cela ne serait pas une chose facile. Non seulement il faudrait un temps considérable pour s'habituer aux sonorités nouvelles (détail au premier abord futile mais pourtant important, personne ne veut parler une langue laide) mais en plus il n'est pas garanti que la population soit réceptive à ce changement. J'irais même jusqu'à affirmer sans craindre de trop me tromper que peu de gens sont prêts à accepter une telle chose, peut-être trop incompréhensible pour des personnes non familières avec la non-binarité. Pourtant, attendre que les choses changent pour les faire changer n'a pas de sens et je pense que faire un premier pas est quelque chose d'important, alors voici ma proposition.

Tout d'abord, en faisant une rapide recherche Google il est possible de trouver des pronoms tels que "eille", "iel", "yel", etc. Et je dois avouer que ceux-ci ne me satisfont pas du tout. En premier lieu ils ne répondent pas à la question de l'accord. "Éviter de devoir accorder", "trouver des synonymes", "utiliser des tirets pour séparer accord masculin et féminin" et ce genre de solutions sont confortable à l'écrit mais impossible à mettre en place à l'oral. Qui, au cours d'un débat par exemple, va s'arrêter pour rechercher un synonyme qui ne s'accorderait pas? La deuxième raison est que si je suis non-binaire (ou genderqueer), je ne m'identifie pas au sexe féminin ni masculin. À partir de là, je ne veux pas me retrouver avec un pronom qui serait un mélange de "il" et "elle", ce pronom est très bien pour mettre fin à la règle "le masculin l'emporte" mais je ne suis pas non-binaire pour me trouver à utiliser un pronom qui au final renverrait à la binarité homme-femme.

samedi 10 novembre 2012

Oui, je le veux.


Le 21ème siècle, le temps des libertés nouvelles et de l'égalité, la vraie. Fini les penchants conservateurs dans les politiques contemporaines. Nous avons même eu droit à des promesses allant du mariage gay à l'adoption pour les couples homosexuels. Cependant, au moment d'agir en faveur de la LGBT, la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes disparaît et des voix se font entendre en défaveur du mariage pour tous et de l'homoparentalité. La fin du conservatisme, disions-nous.


En 1999 le pacs était mis en place, sorte de compromis entre une minorité homo en quête de droits et une population réticente à les lui céder. En 2010, dix ans après sa mise en vigueur, l'INSEE constate que seul 4.5% des pacs sont signés par des personnes de même sexe. Doit-on vraiment s'étonner ? Le pacs n'accorde qu'un maigre échantillon, en termes de droits, de ce qu'offre le mariage. D'autant que, contrairement à ce dernier, la signature ne fait pas à la mairie mais... Au tribunal. Quel romantisme.